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Les handballeurs français font bloc en défense, à défaut de sauver les apparences aux JO

Souffreteux depuis le début des Jeux, les handballeurs français se sont qualifiés pour les quarts de finale du tournoi olympique, dimanche 4 août, mais nul ne sait s’ils sont totalement guéris pour autant.
Vainqueurs de la Hongrie (24-20) à l’issue d’un match couperet qu’ils ont globalement dominé, les Bleus se sont fait peur au milieu de la deuxième mi-temps lorsque leurs adversaires ont pris les devants au score, avec deux buts d’avance.
Les fantômes de ce premier tour au bilan peu digne de leur statut de champions olympiques en titre – deux défaites (Danemark, Norvège), un nul (Egypte) et une victoire (Argentine) – pouvaient revenir hanter les solives métalliques de l’Arena Paris Sud.
Alors les hommes du sélectionneur, Guillaume Gille, ont pris les choses en main, préférant gâcher du béton (défensif) plutôt que de grands espoirs. Comme ils l’avaient fait en première mi-temps, ils ont dressé une muraille inexpugnable devant le gardien de but Vincent Gérard, auteur d’un nouveau bon match.
Les Bleus n’ont peut-être pas renoué avec le panache qui était le leur au sortir du dernier Euro, gagné en janvier, mais ils ont retrouvé une défense vigoureuse qui ne laisse rien passer, ou si peu. Mercredi 7 août à Villeneuve-d’Ascq (Nord), ils iront la mettre à l’épreuve de l’Allemagne, dans l’espoir d’atteindre le dernier carré des JO. Le minimum syndical pour une équipe de France de handball, même mal en point.
« Nous avons mis la machine à laver en marche, et c’était plaisant », a joliment formulé le pivot Ludovic Fabregas pour louer le travail de harcèlement et de dissuasion devant la zone tricolore. « On n’est peut-être pas les meilleurs en attaque, mais défensivement, on est en train de montrer quelque chose d’énorme, qu’on n’avait pas vu depuis longtemps, a poursuivi le joueur de Veszprém (Hongrie). Notre équipe n’est pas celle qui va marquer 30 buts dans un match, mais celle qui ne va en prendre que 20 à 25. »
Si nombreux furent ses manquements dans la plupart des secteurs du jeu, force est de constater que la France a encaissé un nombre relativement peu important, et décroissant, de buts lors de ses quatre dernières rencontres : 27, 26, 21 et 20.
Le premier match contre le Danemark, en revanche, releva de l’« opération portes ouvertes » en matière défensive, avec 37 buts au détriment des Bleus (contre 29 marqués). Jamais une sélection tricolore n’avait subi une telle avalanche lors de Jeux olympiques.
Finie la rigolade, a estimé dimanche le demi-centre Nedim Remili, l’une des grandes déceptions du tournoi olympique, en revendiquant l’hermétisme réputé des Experts, le surnom des Bleus des années 2008 à 2017. « On va revenir à un handball de base, en gagnant 15-10, 15-12, voire 4-2, vous allez être choqué », a-t-il plaisanté devant les médias.
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